Troisième album de l'artiste grand-méroise Liliane Pellerin, Avant que les oiseaux se taisent est un chant de rapatriement de soi laissé dans les mains de l'autre trop longtemps. Écrit entre Sept-Îles et Saint-Mathieu-du-Parc, il documente une traversée. Il est un acte de survivance.

Liliane le raconte ainsi: « En écrivant cet album, j'ai éprouvé mon expression en la confrontant à la quasi-absence de l'autre. Puisque nous sommes seules face à la mort, j'ai affronté ma peur de mourir en habitant ma peur d'être seule jusqu'à ce qu'elle se dissolve dans ma propre présence à l'intérieur de mes chansons. Cet album est une relique de l'expérience d'affranchissement. En le mettant au monde, j'apprends à renaître au Nous, mais autrement. »

D'ailleurs, le lien artistique avec Bournival est le seul lieu commun qui a survécu au dépouillement existentiel à partir duquel les pièces de l'album sont nées.

Femme des forêts et des rivières mauriciennes éprise d'une passion irrationnelle pour la transe électronique, Liliane Pellerin, alliée à Jeannot Bournival (arrangements et réalisations) proposent un univers musical qui relie un folk sauvage et poétique aux accents urbains d'une électro minimale: une expérience du vivant où s'harmonise la dualité de la machine et de l'instinct. Sans contorsions et sans condition, elle tente l'ultime descente vers s'appartenir, seule façon de marcher dans un monde de contradictions.